La Piscine de Roubaix a rouvert !

Après 18 mois de travaux et près de 6 mois de fermeture, le musée d’art et d’industrie André-Diligent, aussi appelé La Piscine, a rouvert ses portes le 20 octobre dernier.

© AFP/Denis Charlet

Le musée doit son surnom à son installation au sein d’une ancienne piscine de style art déco, construite entre 1927 et 1932 par l’architecte Albert Baert.
Il devient un musée le 21 octobre 2001 et présente des collections composites d’arts appliqués et de beaux-arts comprenant des tissus, des pièces d’arts décoratifs, des sculptures, des peintures et dessins. La Piscine est aujourd’hui inscrite au patrimoine du XXème siècle et son long bassin en mosaïque dominé par une rosace de verre diffusant la lumière solaire témoigne d’une remarquable réalisation.
Rapidement, le succès et la fréquentation amène à une réflexion sur un agrandissement du musée. Ce sont au final 2300 m² supplémentaires qui viennent d’être aménagés.

Trois nouveaux espaces

Ces 2300m² supplémentaires vont principalement être dédiés aux collections permanentes du musée et vont ainsi lui permettre de s’imposer comme une des principales institutions dédiée à la sculpture.
Trois nouveaux espaces ont été créées par l’architecte Jean-Paul Philippon (suite au concours de concepteur organisé en 2011) avec de nouveaux espaces dédiés à l’histoire de Roubaix, à la sculpture, au Groupe de Roubaix (un groupe d’artistes du Nord de la France), aux expositions temporaires et aux jeunes publics, pour un montant final s’élevant à 9,3 millions d’euros.

plan

Source : roubaix-lapiscine.com

  • Dans le prolongement du bassin, une nouvelle aile a été créée et découpée en trois salles :
    une salle dédiée à l’histoire de Roubaix avec de nombreux tableaux illustrant l’évolution de la ville. On y trouve également un bélier naturalisé qui rappelle le rôle essentiel qu’a joué la ville dans l’industrie textile. En arrière plan, on trouve le Panorama de l’inauguration de l’Hôtel de ville de Roubaix, commandé aux ateliers Jambon et Bailly pour l’Exposition internationale du Nord de la France, qui se déroula à Roubaix en 1911.
    une salle dédiée à la sculpture des XIXème et XXème siècles.
    une salle d’exposition temporaire
  • A l’emplacement de l’ancienne entrée du musée on trouvera la partie dédiée au Groupe de Roubaix, un regroupement de jeunes artistes entre 1946 et le début des années 1970, qui témoigne du dynamisme qu’a connu la région après la Seconde Guerre mondiale durant les Trente Glorieuses, et où certaines des plus belles collections d’art contemporain se sont constituées.
  • Enfin pour rester dans l’esprit éducatif, à l’emplacement de l’ancien collège Sévigné, réhabilité,  l’espace sera principalement dédié aux jeunes publics avec divers ateliers de découverte de la sculpture, de la céramique et de la création textile.
Un enrichissement historique et une médiation améliorée

Sa réouverture a été l’occasion pour l’institution d’ajouter et d’améliorer sa médiation numérique, et d’ainsi pouvoir toucher d’autres publics :

  • Deux parcours sur tablette tactile pour les jeunes publics (6 à 12 ans) qui les amènent à découvrir ludiquement 15 œuvres.
  • Des cartels numériques pour plonger dans l’atelier du sculpteur, pour compléter la restitution à l’identique de l’atelier d’Henri Bouchard qui comportait près de 900 sculptures. Les cartels permettent ainsi d’identifier et de découvrir de manière plus approfondie la totalité des œuvres présentes dans l’atelier.
  • Quatre films didactiques sur les techniques de la sculpture pour découvrir les différentes étapes du modelage, du moulage, de la taille et de la fonte.
  • Un espace de projection vidéo sur la sculpture dans l’histoire, avec des films d’archives.
  • Des focus interactifs autour du Panorama de la Grand Place en 1911, pour découvrir les détails et les secrets de fabrication de cette œuvre monumentale avec ses 6 mètres de haut pour 13 mètres de long.
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Ateliers Jambon-Bailly -Panorama de la Grand Place de Roubaix, vers 1911

5 expositions pour la réouverture

La réouverture démarre fort puisque jusqu’au 20 janvier 2019, 5 expositions vous sont ainsi proposées, en accord avec le rythme d’exposition du musée, découpé en 3 saisons annuelles avec une exposition principale et des évènements/expositions secondaires.

Au programme pour la saison de réouverture : Hervé Di Rosa, Pablo Picasso, Alberto Giacometti et deux expositions collectives intitulées « Les tableaux fantômes de Bailleul » et « Nage libre pour les céramistes belges du WCC-BF de Mons ».

> Retrouvez le programme complet sur le site du musée