Soutenir l’association La Nouvelle Montagne


© Jacques Millouet

Exposé de la situation :

La commune de la Clusaz projette la construction d’une cinquième retenue collinaire impactant huit hectares de forêt, portant le volume global de ces retenues de 270 000 à 418 000 m3, soit un accroissement de 148 000 m3, dans le bois de la Colombière situé sur le plateau de Beauregard, à proximité immédiate (environ 50 m) d’une zone Natura 2000 et en surplomb d’une tourbière faisant l’objet d’un arrêté de biotope. Un inventaire naturaliste a mis en évidence la richesse exceptionnelle du site retenu en matière de biodiversité et la présence d’espèces et d’habitats protégés. De par l’imperméabilisation des sols et sa position, ce projet aura pour conséquence une forte réduction de l’infiltration des eaux de pluie (17 000 m3 par hectare) et du ruissellement vers la tourbière et l’ensemble des sources situées en aval du projet.

Par ailleurs, la position du projet au sommet du relief que constitue le bois de la Colombière est en incohérence totale avec la morphologie alpine naturelle et représente donc aussi une atteinte grave au paysage.

La retenue sera alimentée par une source d’eau potable située sous le col des Aravis à environ 300m de dénivelé et 3km en aval du projet nécessitant la construction d’une usine de pompage.

Initialement prévu uniquement pour la production de neige artificielle permettant d’augmenter la couverture en neige de culture des pistes, le projet est maintenant présenté comme une réserve d’eau potable à hauteur de 50 000 m3, soit environ 1/3 de sa capacité, ce qui confère, aux yeux des pouvoirs publics un caractère d’utilité publique. Dans les conditions projetées, la couverture en neige de culture passerait de 27 à 45 %.

Bien qu’évoquée dans le projet, la construction d’une unité de potabilisation rendue nécessaire du fait de la mise à l’air de l’eau de source dans la retenue n’est pas programmée. 

Il est à noter que la présence d’une nappe phréatique d’eau potable de plusieurs millions de m3 a été identifiée sur le territoire de la commune et inscrite dans un schéma directeur du syndicat des eaux en 2011, schéma modifié depuis.

Aujourd’hui, le projet a été voté par la mairie malgré les résultats d’une concertation préalable organisée en février 2021 et de l’enquête publique close le 20 septembre 2021 comprenant plus de 75 % d’observations négatives, la commission d’enquête ayant donné un avis favorable le 20 novembre avec réserves et recommandations.

La préfecture n’a pas encore délivré d’autorisation.

Les travaux de défrichement du site n’ont pas démarré et ne pourront le faire au-delà du 30 novembre en raison de la présence d’espèces protégées.

L’opposition à ce projet est portée par plusieurs associations dont la Nouvelle Montagne, France Nature Environnement AURA, la LPO, Montain Wilderness, Patrimoine Environnement, Sites et Monuments et un collectif de citoyens des vallées de Thônes. 

Pour soutenir la campagne de dons, rendez-vous sur le site : 

https://www.lanouvellemontagne.com/post/aidez-nous-%C3%A0-financer-les-recours-contre-la-retenue-collinaire-de-beauregard

Jacques Millouet