Les grues de la digue du Large, à Marseille, vont être sauvées

Emblématiques du port de Marseille, trois des cinq grues situées sur la digue du Large étaient menacées de destruction. Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur vont financer leur sauvegarde.

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Construites en 1961 par l’usine lilloise Paindavoine, ces trois grues de manutention de 72 tonnes chacune sont particulièrement exposées aux aléas climatiques et ne sont plus utilisées depuis de nombreuses années. Trois d’entre elles particulièrement dégradées étaient en péril. À tel point que le Port de Marseille avait lancé un appel d’offre pour trouver un ferrailleur capable de les démonter… alors même qu’elles étaient inscrites à l’inventaire général du patrimoine culturel de la Région.

C’est à l’occasion de ses vœux à la presse prononcés fin janvier que Renaud Muselier, président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé le sauvetage de deux des cinq grues portuaires. Il s’est officiellement engagé à financer leur sauvetage pour un montant total de 400 000 € : « Elles incarnent le passé, le présent mais aussi l’avenir de notre port. Elles incarnent l’histoire industrielle de notre ville, et doivent rester des symboles pour notre ouverture sur la Méditerranée de demain. » Il a par ailleurs annoncé avoir obtenu de la direction du GPMM qu’elle ajoute 200 000 € supplémentaires afin de sauver une troisième grue, alors que le port avait décidé initialement de n’en préserver que deux et de détruire les trois autres. Une information confirmée par le GPMM qui précise que les travaux commenceront avant l’été.

Au final, les deux institutions s’engagent donc à préserver les cinq « élégantes de la digue du Large », emblématiques du patrimoine industriel et maritime phocéen. Un soulagement pour l’association Sites & Monuments qui se démenait depuis septembre pour trouver des mécènes. Sa représentante Sandrine Rolengo avait alerté les autorités et les collectivités sur la perte, le vide que représenterait la disparition de ces signaux visuels si puissants, si emblématiques, si iconiques dans le grand paysage maritime du port de Marseille. Elle se félicite de cette annonce : « C’est une excellente nouvelle pour tous les Marseillais épris de leur patrimoine. »