Un tirage spécial du loto pour les monuments nationaux ?

1062167_un-tirage-special-du-loto-pour-les-monuments-nationaux-web-tete-0203922538803A l’occasion des journées européennes du patrimoine et dans le cadre du budget « Culture », une réflexion avait été engagée sur la possibilité « d’affecter au centre des monuments nationaux les bénéfices d’un tirage exceptionnel du loto ». Adopté jeudi soir à l’Assemblée, cet amendement au budget 2015 ouvre la voie à cette possibilité (lire l’amendement).

Déposé par plusieurs élus dont le député-maire UMP de Versailles et ancien président de la Cité de l’Architecture et du patrimoine, François de Mazières, l’amendement demande au gouvernement de remettre au Parlement avant mars 2015 un rapport sur la possibilité « d’affecter au centre des monuments nationaux les bénéfices d’un tirage exceptionnel du loto réalisé à l’occasion des journées européennes du patrimoine ».

Ce rapport, qui sera remis au Parlement permettra d’avoir les éléments nécessaires pour évoquer de manière plus concrète cette proposition dans le cadre de la loi de finance 2015 annoncée au printemps prochain.


François de Mazières – budget culture – tirage…

Objectif

Ce tirage exceptionnel du loto aurait vocation à compenser la perte de recettes des crédits en faveur du patrimoine, qui ont reculé de 50 millions d’euros entre 2013 et 2015, pour atteindre 327 millions d’euros. Il « capitaliserait sur le succès populaire des journées européennes du patrimoine » qui a compté 12 millions de visiteurs cette année (un dispositif semblable existe dans de nombreux pays européens notamment au Royaume Uni avec le Heritage Lottery Fund).

La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, « n’est pas opposée »» à la publication d’un tel rapport, ce qui n’a pas toujours été le cas ; en 2002, le sénateur UMP, Louis Souvet, avait posé une question écrite au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin à propos des « retombées financières permises par la création d’un loto du patrimoine ». Le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon avait répondu lorsque la proposition lui avait été soumise : « Le financement de la restauration du patrimoine relève du devoir des autorités publiques. Il doit donc reposer sur un financement budgétaire de l’État ou des collectivités publiques, et il apparaît peu souhaitable de le soumettre aux aléas des rentrées financières d’un jeu « . [Entre-temps, la crise est passée par là].

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