Un bon début pour la sauvegarde de l’Herbier de Montpellier

Lancée au début du mois de juillet par la Fondation de l’Université de Montpellier, la campagne de dons destinée à sauver l’Herbier de Montpellier a atteint sans trop de mal son premier objectif fixé à 12 000€. La campagne n’est cependant pas terminée et il reste plus d’un mois pour contribuer.

© Cédric Nithard

A l’heure où cet article est rédigé, la campagne de financement participatif ne compte pas moins de 210 mécènes pour plus de 17 000€ récoltés.

Recueillis dans le monde entier depuis le XVIIe siècle, plus de trois millions d’échantillons de plantes sont abrités à l’Herbier. C’est le deuxième plus grand herbier français après Paris !
Des scientifiques du monde entier et de tous horizons (biologistes, historiens, étudiants, etc.) viennent étudier les spécimens conservés dans ce lieu. Ils sont d’une importance capitale. L’Herbier abrite d’une part des espèces disparues que l’on ne retrouve nul part ailleurs et d’autre part il permet l’étude de spécimens qui témoignent de leur environnement. Leur étude permet par exemple d’observer les effets du réchauffement climatique grâce à l’étude de leur migration.

L’importante collection Piron avec une multitude de bocaux © Cédric Nithard

© Cédric Nithard

La collection unique de l’Herbier de Montpellier, parmi les plus grands du monde, est malheureusement menacée par les insectes qui ravagent les collections. Le lieu est un véritable garde-manger pour ces animaux qui raffolent de végétaux.
En effet, malgré les précautions prisent, il arrive que des insectes s’introduisent dans l’Herbier. Lorsque les chercheurs trouvent des insectes sur les planches, ils les mettent au surgélateur pendant plusieurs jours à -40°C afin d’éliminer les parasites et leurs larves.
Seulement cette option s’avère très laborieuse et n’est pas viable sur le long terme. La vraie solution efficace nécessite un traitement de l’ensemble du bâtiment, une fumigation.
Mais l’opération a un coût…un coût important s’élevant à 36 000€. Il y a 6 étages de spécimens et il faut compter 6000€ pour chaque.
C’est une somme colossale que l’Université de Montpellier ne peut assurer à elle toute seule. D’où le lancement de la campagne de crowdfunding.

La campagne avance bien mais elle n’est pas terminée. Il faut procéder au traitement de tout le lieu d’un coup si l’on veut assurer une certaine efficacité.
Les contreparties sont d’ailleurs plutôt séduisantes puisqu’à partir de 250€ de dons (soit 85€ après déduction) l’Herbier vous ouvre ses portes !
Mis à part les contreparties, le don permet ici de contribuer à la sauvegarde d’un patrimoine exceptionnel et inestimable.

De son côté, l’Université continue son travail de sauvegarde puisqu’une équipe de cinq personnes va se charger de constituer et de remplir une base de donnée en numérisant les collections. Elle est d’ailleurs d’ores et déjà consultable. Ce travail permet non seulement d’assurer une sauvegarde pérenne mais permet également de rendre l’étude des spécimens plus accessible !

Base de donnée

Planche consultable sur la base de donnée

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