Et de deux victoires pour le patrimoine !

Souvenez-vous, l’église de Sainte-Gemmes d’Andigné et le château de la Pilule. Deux édifices en péril, menacés d’être démolis… Et bien les nouvelles sont bonnes !

Sainte gemmes d'andignéL’église de Sainte-Gemmes d’Andigné, classée Monument Historique

Menacée d’être démolie, l’église Sainte-Gemmes d’Andigné (Maine-et-Loire), pourtant en bon état, reçoit depuis la demande de permis de démolir de la municipalité (31 octobre 2012) le soutien des habitants et de l’association « Sauvegarder l’église de Sainte-Gemmes ». Leur mobilisation a permis de déclencher une instance de classement  en mars 2013. Ce recours permettait de protéger le monument pour une durée d’un an. Le 18 octobre dernier, ce qui n’était qu’un répit devient véritablement soulagement. L’avocat de l’association de sauvegarde de l’église, Me Loïc Dusseau, confirme que la DRAC a émis un avis favorable à la demande de classement sur la liste des monuments historiques. L’Anjou préserve cet élément emblématique de son patrimoine.

chateaudelapilule-316504Le château de la Pilule à Saint-Quentin, un chef-d’oeuvre Art Déco préservé

C’est également en 2012 que les ennuis commencent pour le château de la Pilule à Saint-Quentin. Ce chef-d’œuvre architectural de style Art Déco, oeuvre des architectes Jacques et André Barbotin des années 1930, est mis en vente par ses propriétaires. La société privée Aegide-Domitys, promoteurs de maisons de retraites, investit le domaine en projetant d’ériger la résidence « Les papillons d’Azur »… projet incluant la démolition du château. Sans classement ni inscription, la ville de Saint-Quentin avait rapidement délivré le permis de démolir la demeure. Grâce à la détermination du collectif de défense du château mené par Karine Bernard (leur pétition a recueilli plus de 4000 signatures), une CRPS (Commission régionale du patrimoine et des sites) s’est réunie en juillet 2013 et a voté l’inscription du château de la Pilule aux Monuments Historiques. L’histoire ne s’arrête pas là puisque tant que le préfet ne statue pas ce vote, l’inscription est officieuse.

Lundi 21 octobre, à la demande d’Aurélie Filippetti, une réunion s’est tenue entre le député-maire de la ville, le préfet de département et le sous-préfet de Saint-Quentin, la directrice de la DRAC ainsi que le groupe Aegide-Domitys. L’enjeu : « Nous voulions examiner comment on peut concilier d’une part le projet de création d’une résidence seniors et d’autre part la nécessité de protection du patrimoine Saint-Quentinois », explique Jean-Jacques Boyer, sous-préfet.

La réunion a débouché sur une réexamination du projet du promoteur, chargé cette fois d’intégrer le château Art Déco à la résidence. Karine Bernard se réjouit mais reste méfiante : « C’est merveilleux. Maintenant il faut étudier la question de savoir s’il y aura un ou deux bâtiments. Ce serait bien qu’ils ne se collent pas au château. »

En savoir plus : 

 

  • Retrouvez notre article du 20/02/2013 sur le château de la Pilule