ÉDITO – MERCI STÉPHANE BERN … DU PLUS PROFOND DE NOS CŒURS PATRIMONIAUX !

Mardi 20 Mai, Patrimoine-Environnement et Union Rempart étaient à l’honneur, dans la très belle salle des séances de l’Institut de France, pour recevoir des mains de la première dame de France et de Stéphane Bern, en présence du Chancelier Darcos, l’hôte de la manifestation, le prix Patrimoine 2025, décerné par le jury de la Fondation Stéphane Bern.
Le concours ID Patrimoine que nous organisons conjointement avec nos amis de Rempart, du collège au lycée, se voyait ainsi reconnaître officiellement et encouragé, y compris financièrement, au plus haut niveau des protecteurs du patrimoine de notre pays.
Ne ménageons pas notre gratitude envers ceux qui nous l’ont décerné et ne boudons pas non plus notre plaisir d’avoir été ainsi distingués !
L’action des défenseurs du patrimoine n’a jamais été simple, reconnaissons-le, mais par les temps qui courent elle tient autant du miracle que du sacerdoce.
Les combats s’enchaînent tandis que les « démolisseurs », que Victor Hugo avait déjà raison de pourfendre, continuent à se déchaîner. Vaillantes mais pas assez nombreuses, généreuses mais pas assez encouragées, nos troupes ne pourront donc jamais baisser la garde ni trouver le repos auquel tout un chacun aspire.
J’en veux pour preuve le projet « attilesque »[1] de déviation routière de Beynac qui, telles les têtes de l’hydre de Lerne, n’arrête pas de repousser, au fur et à mesure que la justice le tranche !
Alors que faire !
D’abord, continuer à « former nos bataillons » et à nous mobiliser pour préserver nos sites, nos monuments, nos paysages ruraux et côtiers, afin de transmettre aux générations futures le patrimoine naturel et culturel incomparable qui nous a été transmis, si possible en l’améliorant.
Pour lutter contre la déviation de Beynac, nous continuerons ainsi, avec notre président d’honneur Kléber Rossillon, à faire prévaloir l’autorité du droit et le respect des sites. C’est notre premier devoir.
Et en même temps, il nous faut préparer l’avenir, en transmettant l’amour du patrimoine, et ce dès l’école primaire. Aimer ce qui est beau est bien ! Apprendre à embellir est encore mieux !
C’est le second, et le plus beau, de nos devoirs.
Cette ambition d’éveil patrimonial précoce et cette expérience de la beauté en action, illustrée notamment par les projets de rénovation conduits par nos amis de Rempart, inspirent ce concours commun que nous proposons aux écoles et aux lycées. Avec le soutien de la fondation Stéphane Bern, nous allons pouvoir aller plus vite et plus loin. Merci Stéphane Bern !
Certes, le « mammouth » éducatif n’est pas des plus rapides à la course mais une fois qu’il sera lancé, gageons qu’il sera assez difficile de l’arrêter ! Pour avoir rencontré certains maîtres des écoles lauréates de nos prix passés, je sais en effet toute l’attente qui est la leur et toute la passion qu’ils peuvent consacrer à l’éducation artistique de leurs élèves. Ne décevons pas ces éducateurs car leur mission, chacun en est désormais conscient, est des plus essentielles, pour ne pas dire vitale.
Le patrimoine éduque, le patrimoine rassemble, le patrimoine donne des repères et fait aimer la beauté des lieux et des monuments naturels et historiques. À nous maintenant de nous montrer à la hauteur de la confiance de nos mécènes. Je sais pouvoir compter sur vous et sur tous ceux que vous convaincrez de nous rejoindre ! Merci à vous tous aussi.
[1] On disait du roi des Huns Attila que l’herbe ne repoussait plus là où il était passé !