Devenez acteur de la numérisation de l’herbier du Prince Roland Bonaparte !

Polypodium_0020_lyEn ce moment a lieu une campagne de financement participatif pour numériser une collection patrimoniale et scientifique exceptionnelle : l’herbier du Prince Roland Bonaparte, hébergé à l’Université Claude Bernard Lyon 1 !

C’est l’un des plus beaux herbiers du monde. Situé sur le campus de la Doua, au cœur de l’Université Claude Bernard Lyon 1 à Villeurbanne, l’Herbier de Lyon contient 4,5 millions de variétés de plantes séchées. De par le nombre de ses spécimens, il se classe au deuxième rang des collections botaniques universitaires mondiales après celles de Harvard aux États-Unis. Et pour que ce trésor soit accessible aux futures générations, l’université a engagé sa numérisation.

L’herbier abrite de nombreuses collections mais la priorité est donnée à la plus emblématique : celle du prince Roland Bonaparte. Prince et petit-neveu de Napoléon 1er, explorateur et géographe reconnu par l’Académie des Sciences, Roland Bonaparte se lança à la fin du XIXème siècle dans le projet de réaliser le plus grand herbier privé au monde !

L’herbier ainsi constitué était entretenu par une dizaine d’employés et occupait à lui seul plusieurs pièces de l’opulent hôtel particulier que Roland Bonaparte fit construire avenue d’Iéna à Paris. L’herbier prit de telles proportions que le Museum National d’Histoire naturelle ne put l’accueillir à la mort du prince, excepté les fougères. C’est donc à la ville de Lyon que Marie Bonaparte en fit don en 1925. Il fallut un convoi de 22 wagons pour permettre d’acheminer jusqu’à la chapelle désaffectée du petit séminaire de Saint-Just, les cartons d’herbier, le mobilier en bois, la correspondance et la bibliothèque de botanique du prince. Accompagné des autres collections du laboratoire de botanique, cet ensemble fut par la suite accueilli à la faculté des sciences quai Claude Bernard à Lyon, avant de s’installer définitivement sur le campus de la Doua en 1971, où un bâtiment spécifique lui fut construit.

L’originalité de la présentation de cet herbier réside dans le fait que les cartons sont positionnés20170918_151519 verticalement comme les livres d’une bibliothèque. Aussi, la numérisation de cet herbier exceptionnel est devenue un enjeu majeur pour sa valorisation !

Grâce au programme national RECOLNAT, placé sous l’égide du Muséum National d’Histoire naturelle et sur lequel il est possible de consulter en ligne les planches déjà numérisées, les collections profitent actuellement d’un banc de numérisation industriel de 13 mètres de long installé dans les locaux du campus de la Doua et qui, depuis octobre 2017, digitalise à la vitesse impressionnante de 3000 planches d’herbier par jour. Bien que ce chiffre soit conséquent, il ne représente qu’une partie infime de la collection. Par ailleurs, la chance qu’un banc revienne un jour pour finir de numériser cette collection est infime, ce pourquoi il faut profiter de ce dernier tant qu’il se trouve dans les locaux de l’université pour mener à terme le projet. Sans ce précieux outil, il faudra compter plusieurs décennies avec les moyens de numérisation habituels pour y parvenir…

Ainsi, cet appel aux dons vise à récolter des fonds, sous forme de paliers, afin de numériser le plus grand nombre possible des plantes séchées de la collection. De fait, il vous est proposé pour chaque palier la numérisation d’un groupe de plantes caractéristique de l’herbier : variétés de roses délicates, plantes acérées du désert mexicain, anciens légumes cultivées dans le jardin de Saint-Cloud de la famille Bonaparte… Vous pouvez donner selon vos affinités et autant que vous le souhaitez : plus vous donnerez, plus grand sera le nombre de planches numérisées !

> Prenez part à cet incroyable projet en faisant un don avant le 23 avril ! <