Lumière et Patrimoine – le 5ème Vademecum de Patrimoine Aurhalpin

Ce cinquième numéro de la collection Vademecum propose des solutions pour éclairer intelligent, c’est-à-dire en accord avec les normes environnementales et la politique actuelle de réduction des dépenses, tout en mettant en valeur le patrimoine. Patrimoine-Environnement, pleinement engagée dans la préservation du patrimoine et des paysages, a contribué à ce numéro.

Vous pourrez retrouver, dans cette édition, un article rédigé par Bernadette Sayar et Elisa Trémouille à propos des normes environnementales en vigueur dans le domaine de l’éclairage public et qui dresse un état des lieux de la législation mise en place dans le but de préserver la biodiversité et l’environnement en limitant les nuisances lumineuses.

Extrait

Une nécessaire définition pour une prise de conscience légale

La pollution lumineuse, que Klober, chercheur allemand, définit comme étant « le rayonnement lumineux infrarouge, UV et visible émis à l’extérieur ou vers l’extérieur, et qui par sa direction, intensité ou qualité, peut avoir un effet nuisible ou incommodant sur l’homme, sur le paysage ou les écosystèmes », va de pair avec l’étalement urbain et l’artificialisation des sols.

L’article 41 de la loi dire Grenelle de l’environnement 1 définit la pollution lumineuse : « les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à cause un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l’observation du ciel nocturne. ». La pollution lumineuse est aujourd’hui un sujet de préoccupation étant donné ses conséquences sur les rythmes biologiques, les activités nocturnes et les migrations. Les abeilles et autres insectes pollinisateurs ont réduit leurs visites nocturnes dans les zones urbaines de 62%. De même, les chauves-souris, effrayées par la lumière, n’ont d’autres choix que de changer d’habitat causant une forte diminution de leur population en France métropolitaine. Il semble alors très urgent d’agir contre ce phénomène et la définition légale en est la première étage.
La nuit et le paysage nocturne sont importants, le législateur les érige en éléments environnementaux constitutifs du patrimoine commun de la nation : « « sites et paysages » sont remplacés par les mots : « sites, les paysages diurnes et nocturnes » »

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