Les grandes institutions culturelles intensifient leur présence dans les quartiers populaires

Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication et Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports ont signé mardi 12 juillet les treize premières conventions de jumelage entre de grands établissements culturels et les Zones de sécurité prioritaires (ZSP) de la région Île-de-France, en présence d’Hélène Geoffroy, secrétaire d’État chargée de la Ville. Annoncés par le Premier ministre lors du Comité interministériel du Grand Paris le 15 octobre 2015, sur proposition du préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Jean-François Carenco, ces jumelages illustrent la volonté de démocratisation de la culture portée par le Grand Paris. L’objectif de ces jumelages consiste à inventer des actions spécifiques pour les habitants de ces quartiers, à parier sur des aventures artistiques qui font partager aux populations émotion et exigence culturelles. Il s’agit également d’offrir au public, notamment aux plus jeunes, une occasion de devenir acteur des projets culturels et artistiques.

Les établissements culturels ont eu une totale liberté dans la définition des publics cibles (volume, tranche d’âge, milieu scolaire ou pas, etc.) et de la conception des projets (expositions in situ, ateliers avec des conservateurs, projets portés en partenariat avec des artistes, etc.). L’État apportera un soutien financier à hauteur de 60 000 euros par an et par projet sur des crédits relevant du périmètre de la politique de la ville. Cette subvention, qui ne couvre qu’une part des dépenses engagées par les établissements culturels, sera attribuée pendant toute la durée du projet, soit pendant deux ou trois ans. Ces projets sont élaborés avec les structures associatives présentes sur les territoires des ZSP ou à proximité, en privilégiant de véritables partenariats, notamment avec les établissements labellisés (centres dramatiques nationaux, scènes nationales, centres d’art, musées de France, bibliothèques, etc.), mais aussi avec les réseaux d’éducation populaire, afin de créer des dynamiques durables avec les partenaires du champ éducatif et social.