Les secteurs sauvegardés: paroles d’élus

Ce recueil met en lumière les secteurs sauvegardés, et l’engagement des élus dans l’amélioration du cadre de vie. Il rassemble les témoignages de 15 élus (des villes de Bayonne, Besançon, Bordeaux, Cahors, Chinon, Grasse, Lille, Nancy, Narbonne, Rennes, Saintes, Sarlat-la-Canéda, Troyes, La Charité-sur-Loire, Royan) engagés dans une démarche d’urbanisme patrimonial porteuse d’ambition pour leur territoire.
En 50 ans, les secteurs sauvegardés ont connu de fortes évolutions et aujourd’hui sont porteurs de recherches et réflexions permettant de lier conservation du patrimoine, politique de l’habitat et du logement, développement durable, qualité des restaurations…, réflexions qui servent à l’ensemble des villes.

Ce recueil est une invitation à une vision large, décloisonnée du patrimoine, lieu d’enracinement et d’ouverture, qui permet à chacun de se situer, de comprendre, de maîtriser et de susciter le changement.
Il convie les acteurs de la ville à inventer et expérimenter pour valoriser ces patrimoines exceptionnels, les respecter, les partager, les raconter, en conjuguant aspirations des habitants, des usagers, des visiteurs.

Avec ce recueil, l’Association nationale des villes et pays d’art et d’histoire et des villes à secteurs sauvegardés et protégés invite les décideurs, élus locaux et nationaux, à penser les secteurs sauvegardés de demain et propose de proter 20 ambitions :

  • l’importance de la politique de l’habitat au sein des secteurs protégés : recentrer les questions des secteurs protégés sur l’habitat et le cadre de vie. Nous souhaitons retisser le lien entre secteur protégé et plan de cohésion sociale, il faut intégrer la question de la réhabilitation des logements existants dans le plan national « 500 000 logements neufs par an » annoncé par le Gouvernement
  • le maintien de financements lisibles, pérennes et stables pour le patrimoine :
    • Renforcer les lignes budgétaires de l’Etat sur les études préalables, particulièrement pour les secteurs sauvegardés des villes de taille modeste, ce qui est la majorité des cas.
    • Développer des leviers financiers pour l’amélioration de l’habitat des quartiers anciens protégés des collectivités, pour des opérations d’utilité publique, à vocation sociale, pérenne.

Affirmer les particularités économiques de la production de logements dans les quartiers anciens protégés, clarifier le devenir de la fiscalité Malraux, et/ou trouver un dispositif alternatif, en lien avec une politique de l’habitat offensive fondée sur des politiques urbaines partagées

Créer un « Malraux social »

  • une gouvernance assurée entre les services de l’Etat et les collectivités,
  • l’intégration concrète des enjeux du développement durable,
  • le déploiement de l’outil secteur sauvegardé dans une large mesure : fixer des objectifs quantitatifs ambitieux sur les secteurs sauvegardés. A ce jour, seuls 103 secteurs sauvegardés ont été créés.
  • favoriser l’évolution des ZPPAUP en secteur sauvegardé
  • la réflexion spécifique sur la question des normes et de leur adéquation au bâti existant et aux quartiers anciens protégés
  • le développement des programmes d’expérimentations, type PNRQAD, spécifiques à l’habitat des quartiers anciens protégés
  • la mise en place d’un observatoire socio-économique qui constitue un centre de ressources pour les espaces protégés, élaborant des outils de pérennisation et de partage de la connaissance.
  • le développement des outils de connaissance, essentielle pour établir le PSMV, pour gérer le secteur protégé et informer les pétitionnaires, notamment en systématisant le fichier à l’immeuble, qui doit être évolutif pour consigner et partager la connaissance acquise, et optimiser la transmission des informations pour la gestion dans le temps.

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